Alors que les Français réinventent leurs habitudes de consommation, la tendance no/low (sans ou faible teneur en alcool) s’impose comme un véritable phénomène de société. Cette nouvelle orientation vers des boissons plus légères et respectueuses de la santé révèle un marché en pleine expansion, porté aussi bien par les innovations gustatives que par une prise de conscience sanitaire accrue. Bars, marques, chiffres clés : le secteur ne cesse de se dynamiser, séduisant un public large et exigeant.
Les tendances de consommation no/low : chiffres clés et évolution du marché
Les dernières études menées par CGA en collaboration avec NielsenIQ montrent une nette modération dans la consommation d’alcool en France, particulièrement dans les lieux de consommation hors domicile comme les cafés, hôtels et restaurants (CHR). Plus de 50 % des consommateurs prévoient de réduire leur consommation d’alcool dans l’année à venir, et plus d’un Français sur trois opte pour des alternatives sans ou à faible teneur en alcool lors de leurs sorties, comme les mocktails ou les bières sans alcool.
Au cœur de cette mutation, le marché no/low ne cesse de croître, avec une augmentation de 5,5 % en volume observée entre avril 2022 et avril 2023 pour les boissons sans alcool, en contraste avec une baisse de 2,5 % des boissons alcoolisées traditionnelles. Ces chiffres soulignent une volonté claire de la part des consommateurs de privilégier des alternatives plus saines, sans renoncer au plaisir gustatif.
Parmi les segments les plus dynamiques, les bières sans alcool représentent 32 % du marché no/low, suivies de près par les cocktails sans alcool (mocktails) à 27 %. Le vin sans alcool, bien que moins plébiscité pour son goût (19 % seulement d’appréciation), progresse toutefois régulièrement, avec un gain de 7 points en 2025 comparé à l’année précédente.
- 52 % des consommateurs prévoient de diminuer leur consommation d’alcool dans l’année.
- 41 % boivent des mocktails lorsqu’ils sortent.
- 34 % optent pour de la bière sans alcool ou low alcool.
- Les ventes no/low augmentent de 5,5 % contre une baisse des boissons alcoolisées.
- Le vin sans alcool progresse de 7 points en taux d’appréciation.
| Catégorie | Part de marché en 2025 | Taux d’appréciation du goût |
|---|---|---|
| Bières sans alcool | 32 % | 45 % |
| Mocktails (cocktails sans alcool) | 27 % | 50 % |
| Vin sans alcool | 18 % | 19 % |
Ces données indiquent que la croissance du no/low s’appuie autant sur le désir d’une vie plus saine que sur des innovations en termes de saveurs. Cette tendance s’affirme particulièrement chez les jeunes adultes (51 % des 18-25 ans) et chez les femmes, avec une augmentation significative des non-consommatrices d’alcool en 2025 par rapport à 2024.

Les bars et établissements qui dynamisent la consommation no/low
La venue massive de consommateurs soucieux de leur santé contribue à transformer profondément l’offre dans les bars et restaurants. Les établissements les plus innovants jouent un rôle crucial dans la démocratisation du no/low, en proposant des menus dédiés, des animations et des créations originales pour séduire un public en quête d’alternatives.
Les hôtels et les clubs nocturnes sont particulièrement importants pour l’essor des boissons no/low, représentant les deux canaux principaux de consommation dans la restauration hors domicile. Cette évolution ne se limite plus à une simple réduction d’alcool mais devient une véritable culture de la mixologie sans alcool où le goût et l’expérience priment.
Dans ce cadre, certains bars emblématiques comme Le Petit Beret à Paris ou le concept Nømad proposent des cartes exclusivement no/low, avec un focus sur les ingrédients naturels, souvent bio, et sur la créativité des mocktails. Le succès de ces lieux montre que la demande pour cette offre de qualité est croissante, avec des consommateurs prêts à dépenser environ 6 euros pour un cocktail sans alcool, soit un prix légèrement inférieur à celui des versions alcoolisées (10 euros en moyenne).
- Les hôtels et boîtes de nuit favorisent la consommation no/low.
- Les bars spécialisés comme Le Petit Beret et Nømad innovent avec des créations uniques.
- Les consommateurs sont prêts à payer en moyenne 6 € pour un mocktail, un prix attractif.
- Les saveurs fruitées (ananas, fraise, framboise) dominent les préférences.
- Ces lieux attirent une clientèle régulière et fidèle, dépensant davantage lors de leurs sorties.
| Réseau | Importance pour le no/low |
|---|---|
| Hôtels | Très important |
| Boîtes de nuit | Très important |
| Bars indépendants/brasseries | Modéré |
L’intégration du no/low dans les établissements s’inscrit aussi dans une logique durable, en écho aux attentes environnementales avec 33 % des consommateurs qui privilégient des emballages éco-responsables. Cette tendance pousse les bars à s’identifier également à une démarche responsable, valorisant des marques engagées.
Marques et innovations à suivre dans l’univers no/low
Le panorama des marques no/low est aujourd’hui très riche, allant des producteurs de bières aux spiritueux en passant par les vins et les sodas artisanaux. Parmi les acteurs incontournables en France, on retrouve plusieurs noms qui se distinguent par leur offre innovante et qualitative, notamment Maison Sassy (Sassy Zéro), Jardin d’Orante (Infuz), Château del ISH, ou encore Nolo Drinks.
Sur le segment bières sans alcool, la marque américaine Athletic Brewing commence aussi à s’implanter sur le marché français avec un positionnement premium et une variété d’arômes originaux qui séduisent les amateurs de brassage artisanal.
Pour être compétitives, ces marques misent sur plusieurs axes stratégiques :
- Innovation gustative : intégration d’ingrédients exotiques comme le gingembre ou de superaliments pour diversifier les saveurs.
- Soutien à la durabilité : packaging recyclable et ingrédients issus de l’agriculture biologique.
- Ciblage de niches premium pour des produits haut de gamme, notamment dans le vin sans alcool à plus de 20 euros la bouteille.
| Marque | Type de produit | Caractéristique principale |
|---|---|---|
| Maison Sassy (Sassy Zéro) | Sodas artisanaux sans alcool | Saveurs fruitées et naturelles |
| Jardin d’Orante (Infuz) | Mocktails et infusions | Ingrédients bio et superaliments |
| Château del ISH | Vin sans alcool premium | Qualité œnologique professionnel |
| Nolo Drinks | Cocktails prêts à boire | Large gamme créative et pratique |
| Athletic Brewing (Française) | Bière sans alcool | Saveurs intenses, premium |
Ces marques anticipent aussi de fortes opportunités grâce aux collaborations avec des influenceurs et grâce à la personnalisation des produits (adaptation aux régimes végan, sans gluten). Le secteur no/low s’oriente ainsi vers une clientèle engagée qui recherche à la fois la qualité et des invariants éthiques.
Différencier les boissons no/low : bières, cocktails et vins sans alcool
Le marché no/low regroupe une diversité de produits que chacun explore à sa manière. Qu’il s’agisse des bières sans alcool, des cocktails sans alcool ou des vins sans alcool, chaque catégorie présente des spécificités distinctes qui répondent à des attentes variées.
Les bières sans alcool jouent un rôle majeur et peuvent constituer un segment très rentable. Elles sont particulièrement appréciées pour leur aspect rafraîchissant, leur goût souvent proche de la bière traditionnelle et leur large gamme aromatique. Ces bières séduisent aussi bien les sportifs que les consommateurs modérant leur consommation. Des marques comme Athletic Brewing offrent des alternatives gourmandes et respectueuses de l’environnement.
Les cocktails sans alcool, ou mocktails, rencontrent un succès grandissant grâce à leur créativité et leur diversité de goûts. Disponibles en version prête-à-boire ou à composer sur place, ils offrent une expérience de dégustation innovante qui se rapproche des cocktails classiques tout en éliminant l’alcool. Les parfums fruités comme la fraise, la framboise ou l’ananas dominent largement, soutenus par des recettes sophistiquées utilisant des infusions d’herbes et des superaliments.
Le vin sans alcool constitue un marché en développement, souvent associé à un positionnement haut de gamme. Les consommateurs sont encore partagés sur le goût, mais les progrès technologiques dans la vinification sans alcool permettent d’améliorer sans cesse la qualité des produits. Des maisons comme Château del ISH travaillent à rendre le vin no/low attractif pour un public exigeant qui demeure amateur de tradition viticole.
- Bières no/low : goût proche de la bière classique, large panel aromatique.
- Mocktails : saveurs fruitées et naturelles, innovations en format prêt-à-boire.
- Vin sans alcool : segment premium, orientation qualité œnologique.
- Consommateurs : sportifs, jeunes, curieux et gastronomes en quête de nouveauté.
- Attention portée à l’impact écologique des produits.
| Type de boisson | Points forts | Défis |
|---|---|---|
| Bière sans alcool | Goût proche de la bière traditionnelle, fidélité des consommateurs | Perception parfois encore moins noble que les versions alcoolisées |
| Mocktail | Variété et créativité, adéquation avec le mouvement santé | Prix souvent jugé élevé, accessibilité limitée en certains lieux |
| Vin sans alcool | Positionnement premium, attractivité pour les amateurs de vin | Goût perfectible, éducation des consommateurs nécessaire |
Perspectives d’avenir et stratégies pour un marché no/low en pleine expansion
L’avenir du secteur no/low s’annonce marqué par une croissance continue et une diversification des offres. Selon les experts, cette catégorie pourrait représenter jusqu’à 35 % du marché des boissons françaises d’ici 2030. Cette évolution passe par l’intégration des nouvelles technologies permettant d’améliorer les saveurs des boissons sans alcool, ainsi que par une personnalisation accrue adaptée aux régimes alimentaires spécifiques (vegan, sans gluten).
Les entreprises devront également renforcer leur engagement envers la durabilité, en multipliant les initiatives en faveur de l’éco-conception et de la traçabilité. Le poids des influenceurs et des collaborations avec les acteurs du lifestyle no/low devraient par ailleurs amplifier la visibilité des produits.
Pour les marques, miser sur l’innovation et la qualité reste crucial pour fidéliser une clientèle exigeante. Cibler les niches premium et santé, ainsi que les consommateurs réguliers des bars et établissements, ouvre de solides opportunités de croissance.
- Développement de boissons personnalisées selon les profils de consommateurs.
- Investissements dans des procédés technologiques pour améliorer le goût.
- Actions marketing innovantes avec les influenceurs spécialisés.
- Orientation vers une production écoresponsable et zéro déchet.
- Renforcement des points de vente en CHR avec des cartes dédiées au no/low.
| Facteur clé | Impact attendu |
|---|---|
| Personnalisation offerte | Amplitude des segments conquis |
| Technologies d’amélioration des goûts | Meilleure satisfaction client et pénétration du marché |
| Campagnes avec influenceurs | Augmentation de la notoriété et de l’engagement |
| Produits durables | Fidélisation et image responsable |
Quels sont les avantages des boissons no/low pour les consommateurs ?
Les boissons no/low permettent de profiter des saveurs et de l’ambiance d’un verre sans subir les effets néfastes de l’alcool, tout en offrant une alternative plus saine et souvent moins calorique.
Quels sont les types de boissons no/low les plus populaires en 2025 ?
Les bières sans alcool, les cocktails sans alcool (mocktails) et le vin sans alcool dominent le marché avec des parts respectives de 32 %, 27 % et 18 %, selon les dernières données de 2025.
Comment les bars intègrent-ils la tendance no/low ?
Les bars proposent des menus dédiés, des cocktails créatifs et utilisent des ingrédients naturels pour attirer une clientèle variée, fidèle et sensible à la qualité gustative et à la dimension éthique.
Quelles marques françaises sont à suivre dans le secteur no/low ?
Des acteurs comme Maison Sassy, Jardin d’Orante, Château del ISH ou Nolo Drinks se distinguent par leur innovation, leur engagement durable et la qualité de leurs produits.
Quel est l’avenir du marché no/low en France ?
Le marché devrait représenter 35 % des ventes de boissons en 2030, avec un accent sur l’innovation gustative, la personnalisation et la durabilité, ainsi qu’un renforcement des stratégies marketing et de distribution.





